Jeu en un contre un (les uns contre les autres)

Jouer en un contre un lors d’une prise en charge permet au professionnel de confronter l’autre à la frustration, à la vivre dans le Réel de la thérapie à un moment T où le thérapeute peut être témoin. Cela permet d’être repris directement en séance pour essayer de comprendre ce qui se passe pour la personne, comment elle se sent, qu’elle puisse mettre des mots sur ses ressentis et construire avec le thérapeute une façon de penser autrement la frustration voire de construire d’autres types de comportements.

Également, cela peut faire émerger la façon dont l’environnement du patient joue avec lui : est-ce qu’on le laisse gagner, est-ce que, au contraire, on le confronte toujours à plus fort que lui… Le jeu est un média permettant de faire émerger un certain nombre de situations rencontrées dans le quotidien. Aussi, cela dégage de la relation thérapeutique, c’est-à-dire que la frustration passe à travers le jeu et pas forcément à travers la relation.

D’un côté moins thérapeutique, les jeux en un contre un permettent de mieux se rendre compte du raisonnement cognitif pouvant être mis en place par la personne. Avec les enfants cela peut être très intéressant lorsqu’il y a des difficultés à l’école : comment gère-t-il lorsqu’il se sent en difficulté ? Si l’enfant est étayé/soutenu, est-il en capacité de mettre en place d’autres stratégie, remet-il en question sa façon de raisonner ect. ? Le fait d’accompagner la construction cognitive permet aussi d’étayer l’estime de soi car le psychologue requestionne, demande ce que la personne pense de son raisonnement, du nôtre, ce qui peut l’inciter à donner son avis, apprendre à se faire confiance, apprendre à développer d’autres stratégies. Et cela vient nourrir l’alliance thérapeutique nécessaire dans une relation avec un.e psychologue.

 

Un exemple de jeu en un contre un que je peux utiliser serait : Sushi Go ou The Game.